Discussion:S'approprier un parcours produit par d'autres : Différence entre versions

De M@gistère
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Bonjour,<br>
 
Bonjour,<br>
  
Ce sujet mérite une thèse probablement. J'y ai consacré un mémoire de CAFFA et un mémoire de master. Au fur et à mesure que des parcours sont produits, ce sujet prend de plus en plus d'actualité. <br>
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Ce sujet mérite une thèse probablement. J'y ai consacré un mémoire de CAFFA et un mémoire de master. Au fur et à mesure que des parcours sont produits, il devient de plus en plus d'actualité et nous oblige à penser la mutualisation. L'article initial (onglet page) n'a visiblement pas été écrit par un formateur. Je voudrais y contribuer en continuant cette discussion.
  
L'article initial (onglet page) est maladroit, mais il a le mérite d'exister. J'y contribue en ouvrant cette discussion. Une nouvelle compétence pour le formateur ? certainement, car si l'on regarde attentivement le référentiel du CAFFA (annexe 1 du Bulletin officiel n° 30 du 23 juillet 2015), le mot 'appropriation' n'apparait qu'une fois, à propos de ressources. Mais 's'approprier un parcours produit par d'autre', ce n'est pas s'approprier une ressource...<br>
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S'approprier un parcours M@gistère, est-ce une nouvelle compétence pour le formateur ? Certainement, car si l'on regarde attentivement le référentiel du CAFFA (annexe 1 du Bulletin officiel n° 30 du 23 juillet 2015), le mot 'appropriation' n'apparait qu'une fois, à propos de ressources. Je voudrais essayer de montrer ci-dessous que "s'approprier un parcours produit par d'autre", c'est autre chose que  "s'approprier une ressource"...<br>
  
Qu'est-ce qu'un parcours M@gistère ? C'est un lieu. Un lieu que l'on 'visite' pour se former si l'on est apprenant ; un lieu qu'on analyse si on est formateur. Ce lieu est 'plastique' : il peut changer pendant la durée de la formation au gré de son actualité. Ce lieu est 'aménagé' : les apprenants y trouvent des ressources et des activités, soit 'en vrac', soit articulées les unes aux autres plus au moins habilement. Cette articulation temporelle et didactique traduit le scénario pédagogique imaginé par le ou les concepteurs du parcours. Un parcours est donc un lieu plastique et aménagé. <br>
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Qu'est-ce qu'un parcours M@gistère ? C'est un lieu distant, un lieu "en ligne". Un lieu que l'on 'visite' pour se former si l'on est apprenant ; un lieu qu'on analyse si on est formateur. Ce lieu est 'plastique' : il peut changer pendant la durée de la formation au gré de son actualité. Ce lieu est 'aménagé' : les apprenants y trouvent des ressources et des activités articulées les unes aux autres plus au moins habilement. Cette articulation temporelle et didactique traduit '''le scénario''' imaginé par le ou les concepteurs du parcours.  
  
Nous nous plaçons, dans cet article, du point de vue du formateur qui s'approprie un parcours pour concevoir une formation (mon sujet de CAFFA), pas de l'apprenant qui s'approprie un parcours pour se former (mon sujet de master). Ce qui rend cette compétence difficile à saisir, c'est qu'une formation n'est pas un parcours, et réciproquement. Si le parcours est un lieu, où des acteurs (participants, tuteurs, formateurs) 'évoluent' de façon synchrone et asynchrone, une formation est un événement formel sur un temps court, qui vient agréger ces 'évolutions', et qui permet aux apprenants d'amorcer leur développement professionnel, qui lui, s'opère sur un temps long. Le parcours et la formation formelle portent chacun un scénario. <br>
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Un parcours M@gistère est donc un lieu plastique et aménagé, dans lequel les apprenants s'informent, travaillent, et laissent les traces de leurs apprentissages. Il porte un scénario, une intention andragogique, et il permet au formateur de concevoir, de produire et de conduire les temps asynchrones de la formation (e-formation) qu'il met en œuvre. <br>
  
Comment aider le formateur dans cette tâche d'appropriation, pour son projet de conception de formation hybride, ou de contextualisation dans son académie d'un parcours (national ou académique) existant ? D'abord en pensant collectivement l'appropriation. De quoi s'agit-il ? La réflexion que je développe dans mon mémoire de master s'appuie sur une approche instrumentale : s'approprier, c'est élaborer et développer un instrument. Je vous laisse lire la partie théorique du mémoire ;-) <br>
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Ce qui est en jeu finalement, c'est la possibilité laissée au formateur-qui-devient-un-formateur-à-distance, par les concepteurs du parcours ''et par les développeurs'' , d'élaborer et de développer son instrument, c'est à dire lui donner la possibilité :<br>
 
  
1_de se représenter le but et le sens du parcours (dans le contexte de son projet);<br>
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Il ne s'agit donc pas simplement d'une ressource au sens classique du mot, mais plutôt d'un moyen d'agir, c'est à dire d'un instrument (Pierre Rabardel, 1995).
2_de se représenter l'utilité du parcours (idem);<br>
 
3_d'explorer les possibilités d'adapter ce parcours sans le dénaturer (idem);<br>
 
4_de s'adapter lui-même au parcours en facilitant ses efforts (idem);<br>
 
  
Ces quatre éléments me semble des points de départ pour penser l'appropriation d'un parcours, qu'il s'agisse du formateur ou de l'apprenant, car seul le contexte change.<br>
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Comment aider le formateur dans cette tâche d'appropriation, dans son projet de contextualiser dans son académie un parcours existant (national ou académique) ?
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Dans un premier temps en pensant collectivement l'appropriation. De quoi s'agit-il ? La réflexion que je développe dans mon mémoire de master s'appuie sur une approche instrumentale : s'approprier, c'est élaborer et développer un instrument. Je vous laisse lire la partie théorique du mémoire (lien ci-dessous ;-). Ce qui est en jeu finalement, c'est la possibilité laissée au formateur-qui-devient-un-formateur-à-distance, par les concepteurs du parcours ''et par les développeurs'' , d'élaborer et de développer son instrument, c'est à dire lui donner la possibilité :<br>
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1_de se représenter le but et le sens de la formation portée par le parcours;<br>
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2_de se représenter l'utilité de la formation portée par le parcours;<br>
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3_d'explorer les possibilités d'adapter la formation portée par le parcours;<br>
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4_de s'adapter lui-même à la formation portée par le parcours en facilitant et en reconnaissant ses efforts;<br>
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Dans un deuxième temps, en mettant dans le parcours, à la page réservée aux concepteurs (et donc aux formateurs), des éléments qui se rapportent aux points 1, 2, et 3 ci-dessus : la finalité de la formation, son scénario, son calendrier, ses étapes, ses succès, ses difficultés, etc... avec un souci constant d'expliciter...
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Ci-dessous, un questionnaire que nous soumettons à nos formateurs dans l'académie de Paris, lors d'une formation "Découverte de la e-formation" :
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Laurent Gaudin<br>
 
Laurent Gaudin<br>

Version actuelle datée du 28 mars 2022 à 09:58

Nouvelle discussion

Dans le premier point : "une certaine perte de légitimité" pour qui ? pour le formateur qui doit mettre en place la formation ? Est-ce un "déclassement" de tutorer un parcours que l'on a pas conçu ?


"On doit s'approprier un parcours conçu par d'autre(s), afin de le mettre en œuvre, d'où un changement de posture et une certaine perte de légitimité" ->Il est parfois difficile de saisir les tenants et les aboutissants d'un autre concepteurs (des axes pédagogiques différents)

"Accepter et reconnaitre les qualités pédagogiques d'un autre (le concepteur)." ->Effectivement, il s'agit d'une question d'égo

"Idée de partage de matériels pédagogiques encore mal acceptée par beaucoup / Problème de propriété intellectuelle ?" -> C'est à dire ?


Quels sont des principes de l’action ? -> Contacter les concepteurs

une nouvelle compétence ?

Bonjour,

Ce sujet mérite une thèse probablement. J'y ai consacré un mémoire de CAFFA et un mémoire de master. Au fur et à mesure que des parcours sont produits, il devient de plus en plus d'actualité et nous oblige à penser la mutualisation. L'article initial (onglet page) n'a visiblement pas été écrit par un formateur. Je voudrais y contribuer en continuant cette discussion.

S'approprier un parcours M@gistère, est-ce une nouvelle compétence pour le formateur ? Certainement, car si l'on regarde attentivement le référentiel du CAFFA (annexe 1 du Bulletin officiel n° 30 du 23 juillet 2015), le mot 'appropriation' n'apparait qu'une fois, à propos de ressources. Je voudrais essayer de montrer ci-dessous que "s'approprier un parcours produit par d'autre", c'est autre chose que "s'approprier une ressource"...

Qu'est-ce qu'un parcours M@gistère ? C'est un lieu distant, un lieu "en ligne". Un lieu que l'on 'visite' pour se former si l'on est apprenant ; un lieu qu'on analyse si on est formateur. Ce lieu est 'plastique' : il peut changer pendant la durée de la formation au gré de son actualité. Ce lieu est 'aménagé' : les apprenants y trouvent des ressources et des activités articulées les unes aux autres plus au moins habilement. Cette articulation temporelle et didactique traduit le scénario imaginé par le ou les concepteurs du parcours.

Un parcours M@gistère est donc un lieu plastique et aménagé, dans lequel les apprenants s'informent, travaillent, et laissent les traces de leurs apprentissages. Il porte un scénario, une intention andragogique, et il permet au formateur de concevoir, de produire et de conduire les temps asynchrones de la formation (e-formation) qu'il met en œuvre.

Appropriation.jpg

Il ne s'agit donc pas simplement d'une ressource au sens classique du mot, mais plutôt d'un moyen d'agir, c'est à dire d'un instrument (Pierre Rabardel, 1995).

Comment aider le formateur dans cette tâche d'appropriation, dans son projet de contextualiser dans son académie un parcours existant (national ou académique) ?

Dans un premier temps en pensant collectivement l'appropriation. De quoi s'agit-il ? La réflexion que je développe dans mon mémoire de master s'appuie sur une approche instrumentale : s'approprier, c'est élaborer et développer un instrument. Je vous laisse lire la partie théorique du mémoire (lien ci-dessous ;-). Ce qui est en jeu finalement, c'est la possibilité laissée au formateur-qui-devient-un-formateur-à-distance, par les concepteurs du parcours et par les développeurs , d'élaborer et de développer son instrument, c'est à dire lui donner la possibilité :

1_de se représenter le but et le sens de la formation portée par le parcours;
2_de se représenter l'utilité de la formation portée par le parcours;
3_d'explorer les possibilités d'adapter la formation portée par le parcours;
4_de s'adapter lui-même à la formation portée par le parcours en facilitant et en reconnaissant ses efforts;

Dans un deuxième temps, en mettant dans le parcours, à la page réservée aux concepteurs (et donc aux formateurs), des éléments qui se rapportent aux points 1, 2, et 3 ci-dessus : la finalité de la formation, son scénario, son calendrier, ses étapes, ses succès, ses difficultés, etc... avec un souci constant d'expliciter... Ci-dessous, un questionnaire que nous soumettons à nos formateurs dans l'académie de Paris, lors d'une formation "Découverte de la e-formation" :

QRAnonyme.png

Laurent Gaudin


https://www.viaeduc.fr/public/comment-penser-lappropriation-dun-parcours-de-formation-sur-lms